C’est grâce au beau poème de Nadia Bourgeois « Couleur Femme » que m’est venue l’envie de réaliser 17 tableaux, pour répondre à ces questionnements : Quel est la nature profonde de la femme ? Quand est-elle dans son véritable pouvoir ? Que veut dire être une femme moderne ?Au début de toute création, régnait… La Déesse Mère ! Reine du Ciel. Souvenons-nous… Laissons résonner notre mémoire archaïque ! Cette exposition est essentiellement centrée sur la prise en compte de quelques unes des relations vitales qui sont au cœur de l’existence de toute Femme.L’avancée des Femmes est fabuleuse.Il suffit de se plonger dans l’histoire ou l’actualité pour se rendre compte que les Femmes ont déjà franchi de nombreuses étapes et qu’elles sont prêtes à affronter tous les défis qui se présentent à elles.Dans la mythologie grecque, la Femme est la messagère des Dieux, elle crée le lien entre le céleste et le terrestre …Certaines déesses invitent à révéler la Femme qui vit en nous, au-delà de toute fonction, en plongeant au cœur de cette féminité !Découvrez vos couleurs intérieures de Femme… Libérez-vous vers leur divinité ! Apprenez, à les laisser rayonner, pour qu’elles transfigurent votre vie, votre relation à vous-même, votre relation aux autres, votre implication au monde.C’est en trouvant notre place de Femme, que nous insufflons changement et dynamisme.Molière a dit « La plus grande ambition des femmes est d’inspirer l’Amour. » Pour moi l’inspiration de l’Amour doit être inconditionnelle ! C’est un très grand rôle pour la Femme, la Mère, de montrer l’Importance et le Sacré, des réalités de base, car Elle est la mieux placée pour comprendre le mécanisme de la vie et de la mort.« Une femme qui reste une femme, est un Etre Complet. » Personnellement, je défends l’acceptation de la différence, de la féminité ou de la féminitude. Porteuse du flambeau de l’amour inspiré, creuset d’une magie vivante sans cesse renouvelée, l’attrait magnétique de la Femme n’a pas d’âge et n’oubliez pas que pour l’homme, elle reste l’Eveilleuse…La Femme demeure la gardienne du Temple !
Voici les Filles de Zeus, ces Moires qui personnifient notre Destinée,
Déroulant le fil de la vie, Lachésis offre à Clotho, le loisir de le tisser,
Quand les sorts pour revenir sur la terre aux défunts sont distribués,
Laissant le soin à Atropos, de couper ce souffle par la mort terrassée.
« Tout se meut dans la destinée inconnue ; la vie est universelle et éternelle et nous sommes une tribu intellectuelle, gravitant avec nos sœurs dans l’espace sans bornes. » Camille Flammarion.
Voici Nyx, première Déesse, née du vide originel ou de chaos,
Effrayants nuages symbolisant la destinée noire des ténèbres,
Quand Dieu Zeus lui-même craint de quitter l’atlas au repos,
La maison de la nuit, que la coquille d’œuf cosmique célèbre.
« La femme n'est pas le cinquième élément mais le premier, parce qu'elle est la complice de l'absolu. » Jacques de Bourbon Busset.
Voici Gaïa, l’ancêtre maternelle, Déesse suprême, divinité première,
Créant et organisant la terre, elle enfante de nombreuses créatures,
Quand au noir chaos, fertile Majesté impose une main nourricière,
Restaurant la bienveillance dans l’âme et le cœur de Dame Nature.
« Les femmes gouvernent le monde. Rien de nouveau même si de temps en temps, on le fait savoir. » Jean-Jules Richard.
Voici Amphitrite, la fille d’Océanos et Déesse nymphe de la mer,
Epousant le redouté Neptune, amenée par cortèges de dauphins,
Quand dans ces plaines liquides, toutes Néréides, en nage légère,
Changent le flot en ballet et font sonner les Tritons Amphibiens.
« L'humanité masculine se répartit en deux groupes : sable ou falaise. La femme est toujours l'océan. » Claude Aveline.
Voici Perséphone, fille de Déméter, Reine des enfers pendant l’hiver,
L’aimante épouse du monde souterrain, en dualité et en compromis,
Quant aux deux tiers de l’année, sa présence redonne joie à sa Mère,
Provoquant le printemps et l’été, sauvant terre malade, créant la vie.
« C'était une femme qui avait souffert de l'amour sans se laisser tomber dans le puits du chagrin. » Alice Ferney.
Voici Aphrodite, déesse de l’amour, de la sexualité et de la beauté,
Symbolisant les femmes, les courtisanes, rose sur poème d’amour,
Quant à cœur sage ou à la fureur mâle, cette jolie colombe parait,
Sensuellement joue de ses charmes, subjugue sans beaux discours.
« Appeler les femmes le « sexe faible » est une diffamation : c’est l’injustice de l’homme envers la femme. Si la non-violence est la loi de l’humanité, l’avenir appartient aux femmes. Qui peut faire appel au cœur des hommes avec plus d’efficacité que la femme ? » Gandhi.
Voici Héra, Reine du ciel, protectrice de la famille et de la fécondité,
Prônant la légitimité dans le mariage, la Femme de son voile, parée,
Quand trop de querelles, vengeances, jalousies entachent la pureté,
Sa volonté positive envole toutes pensées vers le ciel, la voute étoilée.
« Nous prenons acte de la naissance d'une irréductible volonté féminine de partager l'univers et les enfants avec les hommes. » Elisabeth Badinter.
Voici Athéna, déesse invincible et gardienne de la paix,
Evitant le combat, les batailles, divinité agricole fertile,
Quand pour attributs comme égide, chouette et olivier,
Symbolisent la stratégie guerrière qui protège les villes.
« La femme contient le problème social et le mystère humain. Elle semble la grande faiblesse, elle est la grande force. » Victor Hugo.
Voici Artémis, déesse du cycle de vie, à l’arc d’or et croissant de lune,
Régnant sur les forêts en femme libre et guerrière, la vierge amazone,
Quand en pleine possession de toutes qualités et capacités, en fortune,
Protège les êtres ou bien les punit, par flèches d’argent sauvageonnes.
« Quoi qu’elle fasse, la femme doit le faire deux fois mieux que l’homme pour qu’on en pense autant de bien. Heureusement, ce n’est pas difficile. » Charlotte Whitton.
Voici Thémis, la déesse de la justice, de la loi et de l’équité,
Possédant des dons divinatoires, portant glaive et balance,
Quand le troisième œil s’éclaire symbolisant l’impartialité,
La règle divine se pèse, dans la juste mesure de la sentence.
« L’Admission des femmes à égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation et elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain. » Stendhal.
Voici Némésis, déesse du châtiment et de la vengeance,
Attribuant à chacun son dû, manifestant le désaccord,
Quand coiffée d’un huit chiffre cosmique par alliance,
Son regard noir rétribue la loi du talion, sans remords.
« Dans la vengeance et en amour, la femme est plus barbare que l'homme. » Friedrich Nietzsche.
Voici Hécate, la Maitresse de divination, la Positive ou la Malveillante,
Symbolisant l’évolution lunaire : croissance, décroissance, disparition,
Quand la lune relie mer, terre et ciel, cette mystérieuse louve hurlante,
Guide les âmes emplies de questionnements en éclairant la motivation.
« La femme nous remet en communication avec l'éternelle source où Dieu se mire. » Ernest Renan.
Voici Circé, la Menteuse puissante, la Magicienne des enchantements,
Opérant diverses compositions infâmes de philtres, potions ou élixirs,
Quand la métaphore du plaisir corrompt toutes les âmes savamment,
Punissant d’état bestial, ceux qui s’empoisonnent au diabolique désir.
« Les femmes font partie du chemin du héros, elles l'accompagnent comme guides ou tentations, fées ou sorcières. Elles sont sans doute l'air du voyage. Elles offrent le prodige en même temps que l'épreuve, la merveille avec la Diablerie. » Jacqueline Kelen.
Voici Clio, muse de l’histoire couronnée de laurier,
Portant papyrus en gardienne de légende féérique,
Quand par excellence, son nom signifie : Célébrer,
Restituant le temps passé embrassant l’alchimique.
« Tu ne peux retourner dans le ventre de ta mère, pour en ressortir avec un autre nom, mais tu peux te replonger dans la femme qui t’accueille avec amour, pour puiser en elle, la lumière qui te manque. » Maria De Naglawska.
Voici Euterpe, muse de la musique, à la couronne de fleurs,
Jouant de sa flute, écho des harmonies et de notes joyeuses,
Quand les chants, en haleine murmurent l’infinie langueur,
Posant un soupir, sur la beauté complice des âmes rêveuses.
« Ce qu’il y a de plus beau dans la création artistique, c’est justement cette part féminine, cette musique qui n’en finit pas de chanter. » François Cheng.
Voici Pandore, la première femme créée par les différents Dieux,
Recevant tous les dons pour punir les hommes et leur misogynie,
Quand ouvrant sa jarre, sa boite, l’interdit, son bien mystérieux,
Les grands maux de l’humanité se répandent sauf, l’espoir béni.
« Quand tu abats un arbre, à la fin il est couché par terre et la sève coule comme un sang. Quand tu abats une femme, elle reste debout. » Alice Ferney.
Je suis un champ fertile où pousse le soleil,
La matrice féconde arrondie des semences de sa descendance.
Je suis vert amazone, souffle de l’univers,
Fleuve à croupe ondulante qui irrigue les vaisseaux de notre terre mère.
Je suis terre d’Afrique, rouge d’avoir trop saigné,
Qui craque sous le pas fatigué de l’enfant dépouillé.
Terre de Sienne, d’ombre brûlée, sur les territoires
Où la faim et la soif n’ont pu être apaisées.
Je suis ce sein blanc lourd tout chargé de promesses.
Tendu à cette main qui le presse de nourrir l’humanité toute entière.
Je suis rose sari, l’indienne au poing levé,
Pour vaincre l’oppresseur et venger l’opprimé.
Je suis bleu capricieux et gris changeant,
Comme un ciel sans nuage qui vire soudain à l’orage.
Je suis ce voile noir au-dessus de ta tête,
Pour donner la même couleur aux humains et aux bêtes,
Afin que justice soit faite.
Je suis jaune d’Asie, bouton de printemps qui bourgeonne à la vie.
Je suis les droits de l’homme et l’envers de la guerre.
Citoyenne du monde, que je sois blanche ou noire, rouge ou jaune,
Qu'importe!
Je suis toutes les couleurs car je suis couleur femme.
Nadia Bourgeois.
« L’écriture féminine apporte des changements dans la perception du monde et sa restitution. » Monique Laederach.